Le trouble bipolaire est une affection psychiatrique complexe et multifacette, touchant près de 1% de la population mondiale. Si les types 1 et 2 sont généralement bien connus, il existe également un sous-type moins courant et plus difficile à identifier : le bipolaire type 3. Dans cet article, nous explorerons les spécificités du bipolaire type 3 et aborderons les sujets tels que les épisodes maniaques, le diagnostic et la prise en charge.
Les bases du trouble bipolaire
Avant d’aller plus loin, il convient de faire un bref rappel sur ce qu’est le trouble bipolaire. Il s’agit d’un trouble de l’humeur caractérisé par des variations extrêmes de celle-ci, oscillant entre des périodes de dépression profonde et des épisodes maniaques ou hypomaniaques.
Type 1 et type 2
Le bipolaire type 1 désigne les personnes ayant vécu au moins une crise maniaque dans leur vie, entrecoupée de périodes de dépression majeure. Le bipolaire type 2 se définit quant à lui par la présence d’au moins un épisode de dépression majeure ainsi que d’un épisode hypomaniaque, forme moins sévère de l’épisode maniaque.
Le sous-type méconnu : le bipolaire type 3
Contrairement aux autres types de trouble bipolaire qui se référent principalement à la sévérité et à la durée des épisodes, le bipolaire type 3 englobe une série de conditions différentes, dont certaines sont encore mal comprises. Ce type est souvent désigné comme cyclothymique.
Les caractéristiques du bipolaire type 3
Ce sous-type se différencie des autres par une succession plus rapide d’épisodes maniaques et dépressifs, avec des périodes de stabilité plus courtes entre les deux. Ces variations d’humeur peuvent être difficilement perceptibles au début, ce qui rend leur identification particulièrement ardue.
Les cycles rapides associés au bipolaire type 3 se distinguent également par une fréquence d’apparition plus élevée que dans les autres formes de la maladie : au moins quatre épisodes d’instabilité émotionnelle durant l’année.
Le diagnostic du bipolaire type 3
Comme pour les autres types de trouble bipolaire, le diagnostic repose avant tout sur la réalisation d’une évaluation clinique complète et minutieuse. Une analyse précise des antécédents médicaux, psychiatriques et familiaux permettra ainsi de poser un diagnostic adapté.
Réaliser un bilan de santé complet
Il est primordial de procéder à un bilan médical approfondi afin d’identifier toute pathologie pouvant être à l’origine des symptômes ou aggravant ceux-ci. Des maladies métaboliques, neurologiques et involontaires peuvent en effet provoquer des manifestations similaires à celles du trouble bipolaire.
Les critères de diagnostic spécifiques au bipolaire type 3
- Présence d’au moins quatre épisodes maniaques, hypomaniaques ou dépressifs majeurs durant les douze derniers mois.
- Absence d’une autre condition médicale ou psychiatrique pouvant expliquer les symptômes.
- Le caractère cyclique rapide du trouble doit être présent depuis au moins un an.
Il est essentiel de souligner que seuls les professionnels de santé qualifiés sont habilités à poser un diagnostic précis, étant donné la complexité du trouble et les nombreux facteurs à prendre en compte.
Gérer le bipolaire type 3 : traitement et support
Comme pour les autres formes du trouble bipolaire, il n’existe pas à ce jour de traitement curatif. Néanmoins, différentes approches thérapeutiques peuvent permettre de mieux gérer la maladie et d’améliorer significativement la qualité de vie des personnes concernées.
Le traitement médicamenteux
La prise en charge pharmacologique représente l’un des piliers du traitement du trouble bipolaire. Les thymorégulateurs (ou régulateurs de l’humeur) sont souvent prescrits en première intention, parfois accompagnés d’antidépresseurs ou de neuroleptiques selon les besoins.
La thérapie cognitivo-comportementale
Il est également recommandé d’associer le traitement médicamenteux à une prise en charge psychothérapeutique, et notamment la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Cette approche permet aux patients de travailler sur leurs schémas de pensée et leur comportement dans l’optique de prévenir les rechutes et de mieux gérer les symptômes.
Le soutien des proches
Enfin, il convient de ne pas négliger l’appui des proches dans la prise en charge du trouble bipolaire. Leur présence, leur compréhension et leur écoute peuvent représenter un élément clé pour le bien-être des personnes atteintes.
En somme, bien que le bipolaire type 3 demeure un sous-type complexe et méconnu, une meilleure connaissance de ses manifestations, un suivi médical rigoureux et un soutien approprié permettent d’améliorer considérablement la vie des personnes concernées.